FOOTBALL. «Ce qui me fait le plus plaisir dans cette victoire, c’est que certains avaient mis en doute la qualité de la ligue dans laquelle on évoluait cette saison en raison de notre domination. Aujourd’hui, les jeunes ont prouvé que les Patriotes, c’est une fichue de bonne équipe.»
C’est en ces termes que l’entraîneur-chef Jacques Charpentier a commenté la conquête de la bannière ultime par les Patriotes de l’école secondaire La Poudrière de Drummondville en finale interrégionale de football scolaire juvénile dans la division 2b, samedi, au complexe sportif du Mont-Bleu de Gatineau. À l’issue d’un match complètement fou, les champions de la Mauricie ont renversé les Tigres de l’école Hormisdas-Gamelin, champions de l’Outaouais, par le pointage de 66-55. Invaincu en dix sorties en 2014, le programme drummondvillois a mis la main sur le troisième Bol d’or de son histoire après ceux de 2007 et de 2010.
Après avoir vu les Tigres ouvrir le pointage dès leur premier jeu à l’attaque, les Patriotes ont aussitôt riposté sur leur première possession. Le ton était donné pour le reste de la rencontre, les Pats se forgeant néanmoins une avance de 38-24 à la demie.
«Ce fut réplique pour réplique, ou presque, pendant tout le match. Un moment-clé est survenu au deuxième quart, quand on a pris les devants, puis qu’ils ont échappé le ballon et qu’on a marqué un autre touché pour creuser l’écart. Par la suite, on a toujours conservé notre avance. On menait par 24 points au quatrième quart. Ils sont revenus vers la fin, mais notre défensive a tenu le coup», a raconté Jacques Charpentier.
«On a battu un club qui venait de connaître deux saisons parfaites consécutives. Les Tigres représentent toute une machine de football. Ils étaient plus nombreux, plus gros et plus explosifs que nous, mais on a réussi à les battre. Maintenant, il n’y a plus de doute possible sur la qualité de notre équipe.»
Aux yeux de Jacques Charpentier, ses protégés ont su dompter les Tigres grâce à leur travail acharné ainsi qu’un véritable effort collectif. La recette de leurs succès : la passion, le courage et la fierté…
«Ce championnat a été gagné à travers les valeurs des Patriotes. Par exemple, un de nos joueurs n’a pu prendre part à la finale, étant retenu à l’hôpital pour un problème de santé. Un autre s’est levé et a pris sa place. C’est ça, les Patriotes», a-t-il dit, en rappelant aussi que ces séries éliminatoires avaient été dédiées à Étienne Aubé, un ancien membre de l’équipe devenu militaire et qui est venu raconter son parcours aux joueurs avant le début de la saison.
«Je ne pourrais être plus fier de nos joueurs, mais aussi de nos entraîneurs et de nos partisans, qui ont été très nombreux à se déplacer. Ils ont même été plus bruyants que ceux de Gatineau. L’appui des parents a été exceptionnel pendant toute l’année, ce qui nous a permis de chouchouter les gars comme ils le méritaient.»
Spectaculaire dans cette ultime victoire, le porteur de ballon Alexandre Lauzon-Vallières a inscrit six des neufs touchés des siens. Le vétéran a été proclamé joueur par excellence de la rencontre.
«C’était son dernier match avec les Patriotes et il a livré sa meilleure performance en carrière. Tout le monde va s’en rappeler», a lancé Jacques Charpentier.
À présent, les Patriotes songent-ils à faire le saut dans la division 2, d’autant plus que le championnat provincial sera présenté à Drummondville l’an prochain?
«Ça ne fait pas partie de nos plans ni de notre langage, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas d’option football à notre école. On est donc vraiment à notre place dans la division 2b. Gagner un championnat tous les trois ou quatre ans, ce n’est pas anormal : ce n’est que la suite logique d’un cycle», a affirmé Jacques Charpentier.
D’ailleurs, une quinzaine de vétérans ayant atteint leur apogée cette saison ne seront pas de retour avec les Pats l’an prochain.
«Ils feront le saut dans les rangs collégiaux, la plupart d’entre eux au Cégep de Drummondville. Ce sera à eux de faire leur place. Pour notre part, on va encore avoir une équipe compétitive, mais il y aura beaucoup de travail à faire», a conclu Jacques Charpentier.